Communiquer sur la pandémie et son impact sur The École, ses enfants, ses familles, ses employés est crucial. Nous nous attachons, je l’ai souvent dit, à être le plus transparents possible et à prévenir dans les meilleurs délais les personnes concernées. Nous essayons de la même manière d’articuler le plus clairement possible les protocoles sanitaires. Il y a parfois des ratés bien sûr, des oublis, des doublons, des imprécisions. Le changement de paradigme du Test-to-Stay peut interroger parfois tant il vient contredire ce que nous faisions il y a encore 3 semaines. Notre choix de la transparence couplé au Test-to-Stay signifie aussi que certaines familles ont reçu ces derniers jours énormément de messages et de rappels. On s’y perd, je le sais, et j’en suis bien conscient à chaque fois que je dois annoncer un nouveau cas positif et les actions et les craintes qu’il implique.
En début de semaine j’ai reçu le témoignage à la fois drôle et touchant d’une maman qui me disait qu’il n’y a pas si longtemps encore elle aimait bien recevoir mes emails. Aujourd’hui elle les redoute tant ils sont le plus souvent porteurs de mauvaises nouvelles. Elle a bien raison cette maman. Le malheur dans tout ça c’est que nous ne parlons plus que du virus – il nous vide de notre énergie et de notre temps. On ne peut pas ne pas en parler. Vous aurez donc dans le mémo de mardi un état des lieux complet de la situation à The École – le tableau est plutôt encourageant mais je préfère être prudent et attendre le résultat des tests PCR ce weekend avant de claironner que tout va mieux.
Mais en cette fin de semaine et alors que nous allons pouvoir profiter d’un long week-end bien mérité, je voudrais vous dire que malgré son omniprésence apparente le virus est loin, très loin d’être la chose à laquelle les enfants sont le plus exposés quand ils viennent à The École. Je voudrais vous dire que grâce aux professeurs et à tout le staff de The École il circule dans nos bâtiments des choses mille fois plus contagieuses qu’Omicron.
La compétence de tout le staff, leur générosité dans l’effort, leur empathie, leur dévouement, leur attention au détail, leur implication, leur intelligence, leur passion, leur envie de faire la différence, leur patience, leurs sourires, le soutien et l’entraide qu’ ils s’apportent, leur capacité à s’adapter, leur enthousiasme, leur amour de ce qu’ils qu’ils font quel que soit leur rôle, leur altruisme, leur respect les uns pour les autres, et, il faut le dire simplement mais avec force, leur courage dans ces moments qui sont très compliqués, sont autant de qualités et de vertus qui se propagent tellement plus vite que le virus.
C’est bien à cela avant tout que les enfants sont exposés du matin au soir grâce aux adultes qui les entourent. Cela se transmet à travers les masques, cela rie au nez de la distanciation, cela se joue des protocoles – on voudrait y résister que l’on n’y pourrait rien, c’est tellement fort que c’est, heureusement, inarrêtable. Les symptômes qui en résultent sont très sévères et c’est tant mieux. D’une telle leçon quotidienne d’humanité, car c’est bien de cela dont il s’agit, Il y a de grandes chances que les enfants gardent de belles séquelles toute leur vie.