The École, malgré cet article déterminant qui pourrait laisser penser qu’elle est seule et unique (ok, elle l’est sur bien des points !) fait partie, tout le monde ne le sait pas, d’un réseau. Et même de plusieurs réseaux – je me contenterai aujourd’hui d’en aborder deux : L’AEFE et la MLF.
Comme toutes les écoles françaises homologuées dans le monde, The École est sous la tutelle de l’AEFE qui est une agence gouvernementale française dont la mission est la gestion des plus de 500 établissements français à l’étranger. Je voudrais d’ailleurs préciser qu’il n’y a pas d’un côté les “lycées français” et de l’autre le reste des écoles françaises avec des noms différents qui appartiendraient à un sous groupe : nous sommes tous reconnus au même titre pour prodiguer un enseignement conforme aux programmes français. Dans le cadre de ce partenariat, l’AEFE nous propose un appui pédagogique (nous avons par un exemple un inspecteur de l’Education Nationale dédié en Amérique du Nord basé à Ottawa) mais aussi un appui financier via l’octroi de bourses pour certaines de nos familles françaises ou encore la possibilité de recruter des enseignants certifiés en France dans le cadre d’un détachement administratif.
Le deuxième réseau, c’est celui de la Mission Laïque Française, une association qui regroupe plus de 100 écoles dans le monde et dont l’objectif est d’accompagner le travail des écoles françaises. Une appartenance à ces deux réseaux n’est pas redondante car la Mission Laïque offre une approche moins institutionnelle et plus ancrée dans nos pratiques du quotidien. Ainsi, le service pédagogique de la MLF a développé une belle expertise dans le domaine du bilinguisme ou encore dans l’ingénierie de la formation. Elle propose un catalogue d’ateliers et d’actions de formation extrêmement ambitieux, riche (Benoît en sait quelque chose, lui qui a suivi l’an dernier un DU de formateur) et adapté à nos besoins. On apprécie particulièrement à The École pouvoir échanger avec des formateurs français comme Catherine Cohen qui était parmi nous cette semaine mais aussi américains comme Ellen Burge qui est venue nous rendre visite il y a quelques mois.
Ce double partenariat est précieux pour The École – il n’est d’ailleurs pas si courant et nous sommes le seul collège à New York qui bénéficie de cette double appartenance. Celle-ci symbolise à mon sens notre identité et témoigne de notre volonté de nous inscrire dans une double dynamique : celle d’une école qui sait tirer le meilleur du système français mais qui sait aussi regarder vers l’Autre, qui n’a pas peur d’innover, de rêver et d’imaginer des dispositifs spécifiques, cohérents et complexes au service de ses élèves.
Si je vous raconte tout ça aujourd’hui c’est que je m’envole ce soir pour le Maroc pour y assister au congrès mondial de la MLF. Cela fait maintenant plus de deux ans que nous n’avons pu nous réunir, réfléchir et nous former “en vrai”. Si aucun homme n’est une île, il a été bien difficile de ne pas se sentir isolé pendant ces longs mois – de plus en plus difficile aussi, je peux bien l’avouer, de sortir de cette isolation en allant vers l’autre à travers encore un autre Zoom. Je me réjouis donc d’assister à cette conférence et de participer aux différents ateliers proposés. Je serai de retour – si je continue bien sûr à tester négatif ! – le jeudi 12 mai.