Il y a dans les écoles en France comme à New York un intérêt sans cesse renouvelé pour ceux et celles qu’on appelle aujourd’hui les EBEP, les élèves à besoins éducatifs particuliers. A The École nous faisons déjà beaucoup en ce sens. Stéphanie Antoine et son équipe réalisent un travail admirable au quotidien pour s’assurer que nos élèves les plus fragiles – que ces fragilités soient temporaires ou plus durables – soient accompagnés de la meilleure des manières. Nos process sont de mieux en mieux définis et de plus en plus efficaces pour apporter des solutions à chacun(e).
Ces solutions varient selon les difficultés et ce qui les cause. Toujours ce sont les enseignants qui observent, identifient, mettent en place des dispositifs au sein de leur classe avant de chercher conseil auprès de Stéphanie. Un travail d’équipe se met alors en place et différentes pistes s’offrent à nous : soutien individualisé dans la classe ou en dehors, petit coup de pouce, accompagnement au long cours, plans personnalisés,… Quels que soient les choix qui sont faits, les parents en sont bien évidemment des acteurs privilégiés et nous nous efforçons de les tenir régulièrement informés des progrès que nous constatons. Nous avons la chance d’avoir dans notre équipe des professionnels de très grande valeur : Stéphanie peut s’appuyer sur notre “counselor” Katie Repman, sur Dara Herschenfeld qui est professeur spécialisée, sur Yuna Kwon et Alisha Soto en maternelle qui ont des missions (et des qualifications !) à cet effet. Stéphanie peut s’appuyer aussi, je le répète mais c’est important, sur un groupe extraordinaire d’enseignants de classe qui prennent ces problématiques à cœur en se formant et en explorant le champ des possibles.
Nous sommes très fiers de ce que nous réussissons ensemble mais il n’est pas question pour nous de ne pas continuer à chercher, toujours, à être meilleurs. Ma réflexion s’est nourrie du double constat suivant. D’abord qu’une partie des réponses que nous fournissons aujourd’hui aux familles dépend en partie du département d’éducation de la ville de New York (DOE). Or nous voyons trop souvent malheureusement que ce qui est mis en place par le DOE – malgré l’excellent travail de liaison de Dara dont c’est l’une des casquettes – n’est pas adapté à notre structure et offre des résultats mitigés. Le second constat est plus personnel : je rêve que nous soyons cette école où nous considérons que TOUS les enfants ont des besoins éducatifs particuliers. Plus je me promène dans les couloirs, plus je discute avec les collègues, plus j’en suis persuadé. C’est vrai quand les élèves peinent comme quand ils excellent. Vrai quand ils réussissent comme quand ils échouent. Vrai quand ils rient comme quand ils pleurent.
C’est dans ce but que j’ai proposé la création d’un nouveau département au sein de l’école dont la mission sera de permettre la mise en place de dispositifs pédagogiques permettant d’améliorer encore les conditions d’apprentissage de tous les élèves, y compris de ceux qui sont en pleine réussite. Ce département (nom de code STRIVE pour Stimulate, Transform, Reach, Identify, Value and Enrich) dont les contours définitifs sont encore à préciser contribuera j’en suis certain à soutenir les élèves et leurs professeurs au quotidien en leur offrant des solutions flexibles, personnalisées et souples. Camille Riche et Jean-Marc Yven, deux professeurs certifiés français, qui ne seront pas affectés à une classe en particulier mais auront la liberté d’aller dans toutes les classes viendront pour ce faire renforcer notre équipe pédagogique. Ils rejoindront Erika Cavallo et Lauren Vogel qui seront à temps plein l’an prochain. Je me réjouis à l’avance de voir ce que nous allons accomplir ensemble, au plus près des besoins de tous les élèves.