La fermeture surprise de l’école mardi dernier m’a rappelé ces mots de Richard Brautigan, l’un de mes écrivains préférés : “Il y a une heure de ça, dans le jardin de derrière chez moi, s’est produite la plus petite tempête de neige jamais recensée.” Mais qu’à cela ne tienne, l’actualité de l’école étant tellement animée, une pause forcée d’un jour ne fait pas de mal.

Je vous annonçais ici le départ de Benoît à la fin de l’année scolaire ainsi que les toutes premières étapes du recrutement de son ou sa remplaçante. Derrière chaque départ se cache – c’est comme cela que nous sommes bien obligés de le voir ! – une opportunité. Pour nous par exemple, il a été clair immédiatement que notre directeur/directrice devrait être en charge à la fois de l’élémentaire et de la maternelle (même si Ben restera le maître des lieux!) afin de toujours mieux cultiver les liens non seulement entre les deux bâtiments mais aussi entre les deux cycles d’apprentissage.

Nous avons reçu beaucoup de candidatures du monde entier et nous ne sommes pas dans un premier temps trop soucier des questions logistiques (visa, âge et nombre d’enfants par exemple ou encore la situation des conjoints) – qui sont pourtant cruciales aux Etats-Unis et à New York en particulier. il s’agissait de trouver le ou la meilleure candidate sans se laisser influencer par un quelconque contexte extérieur. Nos familles sont exigeantes, elles ont bien raison de l’être, et nos professeurs excellent : il s’agit de mettre à leur tête, et devant les élèves, quelqu’un qui saura les accompagner, les guider et les inspirer.

Six personnes – dont Benoît, quel courage ! – ont interviewé dix candidats qui avaient tous reçu les questions en amont afin de pouvoir se préparer au mieux et donner le meilleur. Nous avons eu la chance de faire la connaissance de professionnels enthousiasmants ici en Amérique, en Afrique du nord, aux quatre coins de l’Europe et en Asie. Des candidats avec des parcours inspirants, incroyablement formateurs, des éducateurs éclairés aux convictions affirmées qui trouvaient avec The École, nous le sentions dans leurs réponses, un terrain de jeu à la hauteur de leurs ambitions et de leurs envies.

Si nous nous sommes rendus compte très vite que nous n’aurions pas de difficulté à recruter un.e excellent.e directeur/trice il s’agissait maintenant de trouver aussi un.e collègue. Celui ou celle avec qui on va partager un bureau et passer de nombreuses heures. C’est cette part de l’humain, cette compatibilité, qui est une chose difficile à mesurer car subjective et intangible, notamment quand on mène des entretiens avec 6 personnes qui risquent d’avoir chacun des ressentis différents.

Sauf que cela s’est passé tout naturellement :  nous avons tout de suite compris en écoutant et en dialoguant avec Sophie que c’était elle que nous voulions. Sophie que nous nous imaginions à l’accueil le matin et au dismissal le soir. Sophie que nous voyions arpenter les couloirs et s’arrêter dans chaque classe. Sophie encore que nous imaginions facilement dialoguer avec nos familles et travailler avec nos élèves.

Sophie c’est Sophie Werth, actuellement conseillère pédagogique dans un grand établissement au Maroc et ancienne directrice d’école en France, en Afrique du Sud et à Madagascar. Sophie, c’est notre coup de cœur. Et j’ai le plaisir de vous annoncer qu’elle a accepté de devenir notre nouvelle directrice à la rentrée 2024. Elle viendra à New York accompagnée de son mari Jean-Marc et de ses deux enfants Sasha en ce1 et Noam en 4ème.

Voilà une semaine qui a commencé par une toute petite tempête et qui se termine par un très grand soleil.
Have a wonderful break!