Nouvelles et courriers

J’ai eu le plaisir de pouvoir dire quelques mots hier à tous les élèves de l’élève de l’élémentaire et du collège – via Zoom, est-il encore besoin de le préciser ? – lors de la dernière assemblée de cette période. Benoît et Rachel y ont remis des prix et des récompenses : le club créé par des élèves de CM2 (Chloé, Tyler, Tess et Victor) contre le changement climatique a été mis à l’honneur. Nous avons aussi notamment récompensé les vainqueurs du concours de poésie et eu le plaisir de réécouter Nahel et Tiera réciter leur poème avec une force et un talent qui nous ont à nouveau émus.

D’abord les masques – un peu timidement – puis les premières sorties et cette semaine les premiers spectacles. Alors que Shanghai se referme sur elle-même et que les chiffres en France donnent le tournis, nous vivons ici une accalmie relative qui permet à l’école de fonctionner presque comme avant.

Parmi les 49 pays représentés à The École, il y a la Finlande. C’est toujours intimidant la Finlande pour un chef d’établissement parce que le pays se distingue depuis plusieurs années par l’excellence de son système éducatif qui allie résultats académiques et bien-être des enfants d’une façon qui n’a sans doute pas d’équivalent dans le monde. Autant dire que quand on a une famille finlandaise dans l’école, mieux vaut être à la hauteur !

Je vous ai déjà parlé de la croissance de notre école, de notre joie de savoir que de plus en plus de gens s’intéressent à ce que nous faisons et du plaisir que nous avons à partager notre travail avec un nombre grandissant de familles. J’ai partagé ici l’un des risques majeurs que nous encourons si nous n’y prenons garde : celui d’une perte d’identité ou à tout le moins d’une dilution de nos valeurs.

Quand j’étais petit à l’école, tout le monde parlait la même langue, tout le monde se ressemblait, tout le monde avait le même cartable Tann’s. Tout le monde se connaissait – il y a sans doute plus d’habitants sur la 22ème entre Park et Lexington que dans le village ou j’ai grandi – comme se connaissaient nos parents et nos grands parents avant eux. Nos vies, souvent, étaient un peu tracées avant d’être vécues.