J’ai eu la chance d’assister hier soir à l’atelier de Sara Weintraub sur les ateliers d’écriture que nous mettons en place à The École depuis son arrivée parmi nous l’an dernier (il y avait ce matin une seconde présentation). Les parents présents ont été mis à contribution : ils devaient écrire une petite histoire, à partir de rien si ce n’est bien entendu les trucs et les astuces passionnantes de Sara : les gens, les lieux, le corps…tout un arsenal de petites pensées pour amorcer l’inspiration – cela marche avec les petits comme avec les grands quand on est en panne.
Personnellement, je connais bien le sentiment que l’on ressent devant la feuille blanche puisque j’y suis confronté tous les vendredis matins en m’installant à mon bureau pour vous écrire. Mon petit truc à moi c’est de revenir à ces journées de février 2020, lors de ma visite en tant que candidat au poste de chef d’établissement. J’avais alors pu observer The École de manière objective, professionnelle et sans concession puisqu’il s’agit d’identifier en quelques heures les domaines de progression. On sait les premières impressions importantes et je m’étais alors dit que le bilinguisme pourtant affiché jusque dans notre nom n’était peut-être pas aussi évident que cela a discerner
Depuis ces premières impressions je n’ai donc eu de cesse de travailler avec mes collègues pour rendre ce bilinguisme visible. Ceux qui sont avec nous depuis au moins trois ans ont pu voir par exemple que les emplois du temps ont été modifiés pour donner plus de place à l’anglais pendant la journée, des matières enseignées en anglais ont été ajoutées, de nouveaux professeurs ont été recrutés, le soutien apporté aux élèves a été étendu pour mieux prendre en compte les difficultés spécifiques de nos élèves, notamment en ce qui concerne non plus l’anglais (tout comme le francais d’ailleurs) comme une langue étrangère mais dans l’accompagnement à la lecture de textes plus complexes. Toutes ces transformations, qui trouvent une expression plus anecdotique dans nos affichages dans les couloirs, sont la trace de cette réponse à cette question initiale : à quoi ressemble finalement une école vraiment bilingue, vraiment biculturelle ?
Mon hypothèse – ma certitude – c’est que les deux cultures doivent se nourrir l’une de l’autre et que pour cela les deux langues doivent se parler d’égal à égal au sein de l’école. Pour ce faire, j’ai tout de suite compris que je n’étais ni le mieux à même ni le plus crédible pour porter le projet d’amélioration de la partie américaine de notre programme. Il s’agissait donc pour moi de m’entourer de la meilleure personne possible et de lui faire confiance.
Après une recherche de plusieurs mois, j’ai proposé à Sara de rejoindre The École à la rentrée 2021 pour inspirer, coacher, organiser et harmoniser notre équipe américaine et son impact a été immédiat. Je sais que les parents présents aux ateliers ont beaucoup appris en l’écoutant. Nous, ses collègues, apprenons tous beaucoup en échangeant avec elle et en allant la voir dans sa classe. Son intelligence, sa connaissance et son savoir-faire de formatrice font l’unanimité au sein de l’équipe et les projets qu’elle a mis en place sont enthousiasmants.
Hier soir Sara m’a une nouvelle fois inspiré à continuer à écrire l’histoire de The École et à vous la raconter à tous. Elle en est, que personne n’en doute, devenue l’un des personnages les plus importants.