Autant le dire franchement, la décision de fermer l’école pendant deux jours pour les rencontres parents professeurs ne rentrera probablement pas dans le top 10 de mes actions les plus populaires. Mes oreilles ont sifflé et continuent de siffler comme jamais – pour l’incorrigible hypocondriaque que je suis, cela ne peut qu’être un incurable acouphène !
On se souviendra que de nombreux parents avaient exprimé leur mécontentement quant aux jours “off” qui causent des difficultés de garde des enfants bien compréhensibles. Ces jours sans école sont de trois types différents. D’abord des journées de “confort” : à The École on pouvait en effet facilement rajouter un jour de congé après Thanksgiving ou Memorial Day weekend pour éviter les embouteillages ou rallonger les vacances d’hiver de quelques jours. Ensuite nous devons prendre en compte les jours fériés décidés par la ville de NY qui, dans l’intention louable de célébrer la diversité de sa population, a rajouté ces derniers mois Diwali, Juneteenth, l’Eid ou encore le nouvel an lunaire à la liste des journées de fermeture. Enfin, il y a les jours de formation et de développement professionnel.
C’est à partir de ce constat mais aussi parce que la croissance des effectifs rend l’organisation des réunions parents-professeurs de plus en plus compliquée (à partir de l’élémentaire les professeurs doivent maintenant voir entre 35 et 50 familles) que nous avons cherché un nouveau format. Nous nous sommes naturellement tournés vers d’autres écoles – comme nos partenaires de Léman – pour voir comment ils procédaient et c’est là qu’est l’idée des deux jours de fermeture a pris forme.
Comme je savais que la décision n’irait pas de soi, un compromis s’imposait : les journées de formation pour les collègues ont par conséquent disparu du calendrier – un vrai sacrifice – tout comme les journées dites de confort – il s’agissait parfois d’ailleurs des mêmes jours. Au niveau du calendrier, nous avons aussi eu un peu de chance puisque nous avons pu intégrer certains jours fériés dans nos vacances et parce que certains sont tombés un weekend. Finalement, même avec des PTCs plus longues, les enfants iront en fait à l’école deux jours de plus cette année que l’an dernier.
Nous allons prendre le temps de tirer les leçons du format actuel pour voir quel chemin prendre pour la suite. Ce moment est-il moins stressant ? A-t-on vraiment la sensation de voir plus les enseignants ? Doit-on absolument faire la même chose en maternelle qu’au collège ? Il est aussi déjà largement temps de préparer le calendrier de l’année 2024-2025 et de se rendre compte notamment que de nombreux jours fériés ne tomberont plus un samedi ou un dimanche : il nous faudra sans doute envisager de finir plus tard au mois de juin pour compenser.
Je continuerai malgré les sifflements dans mes oreilles à écouter vos feedbacks – notamment à travers les P’tis-déjs mensuels que j’organise – et continuerai à partir de vos retours, de nos contraintes et de notre expertise à prendre les décisions qui me semblent les plus justes et les plus pertinentes pour l’école et les enfants. Elles ne seront pas toutes populaires mais elles seront, je peux vous l’assurer, toujours pesées et réfléchies.