Je vous écris cette semaine un peu plus tôt que d’habitude. C’est que nous devons faire face une nouvelle fois à notre pire cauchemar. 21 morts dans une école primaire, 19 enfants de 10 ans – tous en cm1 – et deux adultes.
On nous demandera d’en parler aux enfants. Nous le ferons. Nous tenterons d’expliquer l’inexplicable, de faire comprendre l’incompréhensible. Avec toutes les forces qui nous restent, nous rassurerons et nous réconforterons. Nous en tirerons, c’est notre métier, des leçons. Mais quelles sont-elles ?
Quand j’étais à Taiwan nous nous préparions à survivre en cas de tremblement de terre, une occurrence quasi quotidienne là-bas. Contre cette force de la nature, on sait d’avance qu’on ne peut pas grand chose : ni l’éviter, ni la prévenir, il faut simplement se tenir prêt.
La tragédie d’Uvalde, comme toutes celles qui l’ont précédée, doit nous rappeler que des tueries de ce genre n’ont rien de naturel. Se tenir prêt est une chose mais contrairement aux tremblements de terre nous pouvons – et nous devons – les éviter et les prévenir.
Je ne prétends certainement pas voir comment il faut s’y prendre mais je sais, par contre, que nous le devons aux enfants.
En attendant, la sécurité de vos enfants est plus que jamais notre priorité et nous allons revoir nos procédures, comme nous le faisons régulièrement, pour nous assurer qu’elles sont optimales.